lundi, novembre 06, 2006

Rencontre très enrichissante, samedi dernier où le Seigneur Hadès nous livra certains de ses secrets.
J'ai retenu deux questions qui se sont posées:
Nous avons dit que Perséphone évolue à travers sa rencontre avec Hadès et s'initie aux grands mystères au contact avec son mari. en effet, la jeune Koré, au début du mythe victime de son époux, devient la reine des profondeurs après avoir mangé la pomme grenade. Or, si l'évolution de Persephone est évidente, qu'en est-il de celle d'Hadès. Autrement dit, pourquoi Hadès a-t-il besoin d'une épouse? A-t-elle quelque chose à lui apprendre? Si oui, quoi au juste?

La deuxième question concerne un point que m'apparaît capital, surtout de nos jours: dans quelle mesure, le monde virtuel est une sorte d'Hadès? Son caractère invisible et les horreurs qu'il recèle ont-il à voir avec le monde souterrain du frère de Zeus?

Voilà, les questions sont lancées. À vous la parole

3 commentaires:

Anonyme a dit...

Le monde virtuel n'est pas plus noir que le monde réel. Il n'est qu'une projection de la réalité. Il permet toutefois, une forme de "vérité" que nous hésitons à vivre dans le réel.

Anonyme a dit...

Il y a également une curieuse conincidence, certainement déjà analysée, entre l'absorbtion du fruit par cette jeune déesse et la pomme d'Ève. Il serait intéressant de comparer les deux légendes. Le serpent d'Ève symbolisait aussi le gardien des royaumes obscurs, ce mozusse de diable qui ne nous laisse jamais tranquille...

Atelier de rêves a dit...

Yver, ton commentaire sur la curieuse coincidence selon laquelle Perséphone, tout comme Ève mange le fruit interdit est très intéressante. Mais justement, peut-être que le secret ne peut nous être révélé que si nous goûtons à l'interdit. Autrement on reste dans le paradis ouroborique de l'inconscient, en parfaite fusion avec le tout. L'idée que sous tendent tous ces mythes et légendes est similaire: un jour nous avons été tentés par l'aventure de la conscience, nous sommes devenus conscients et nous avons souffert. Dans le meilleur des cas, la conscience de cette souffrance peut nous conduire à une nouvelle forme d'union, de nature spirituelle.