mercredi, mars 14, 2007

Conte Soufi


À une goutte de sperme qui ne possédait ni ouie, ni intelligence, ni esprit, ni vue, ni attribut royal, ni attribut d'escalve; qui ne connaissait ni chagrin, ni joie, ni supériorité, ni infériorité, Dieu a donné un abri dans la matrice. Puis il a transformé cette eau en sang et ce sang en chair, et dans le sein maternel où il n'avait ni mains, ni outillage, il a créé les fenêtres de la bouche, des yeux et des oreilles il a façonné la langue et le gosier, et le trésor de la poitrine ou il a mis un coeur qui est à la fois une goutte, un monde, une perle, un esclave et un roi.

Quelle intelligence peut comprendre qu'il nous ait amenés de cet état ténébreux et ignorant jusqu'à la lumière du jour où nous vivons?

Et Dieu a dit: As-tu vu, as-tu entendu d'où je vous ai amenés et jusqu'où? Maintenant encore je te dis que je ne te laisserai pas ici non plus. Au-delà de ces jours et ces nuits où tu vis je t'emmènerai en un lieu très doux que tu ne peux imaginer ni te représenter. Et si tu ne le crois pas, réfléchis un instant. Comment cette goutte de sperme aurait-elle pu te croire si tu lui avais dis: Dieu a créé un monde au-delà de ton univers de ténèbres, un monde où il y a un ciel, un soleil, un clair de lune, des provinces, des villes, des jardins: où il existe des créatrures parmi lesquelles sont des rois, des riches, des gens en bonne santé, des malades des aveugles?



Tiré d'un recueil de contes soufis. Posté par Suzanne


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